de la Côte d’Azur
Histoire de l’Hôtel Belles Rives
à Juan-Les-Pins
« La citation gravée dans le marbre de F. Scott Fitzgerald évoque le plus grand bonheur de sa vie à la villa « Saint Louis ». Posée officiellement sur l’un des murs du hall en présence de ses petites filles, Eleanor Ann & Cecilia Scott, elle reste à jamais comme un message adressé personnellement à l’hôte de passage. »
Le paradis des Fitzgerald
L’histoire du Belles Rives commence par un coup de coeur : venue des Etats-Unis, la Génération Perdue – composée d’une jeunesse désenchantée et d’artistes foudroyés par la Première Guerre Mondiale - s’emballe pour le sud de la France et les étés de la Côte d’Azur découverts quelques décennies plus tôt par l’aristocratie anglaise.
F. Scott Fitzgerald, chef de file de ce courant américain de la littérature de l’entre-deux-guerres, et son épouse Zelda sont tombés amoureux du cap d’Antibes en 1925, lors de séjours dans la villa de leurs amis Gerald et Sara Murphy.
Quelques mois plus tard, ils posent leurs malles à la villa Saint-Louis, séduits par le charme unique du lieu et sa plage privée. Auréolé du succès de ses premières nouvelles publiées aux Etats-Unis, Fitzgerald écrit les prémices de son chef-d'œuvre Tendre est la nuit.
Le lieu l’inspire, les journées sont riches d’échanges avec Ernest Hemingway, les soirées bercées par les notes du jazz et les bulles de champagne. À la fin de l’été, les Fitzgerald quittent la Riviera pour toujours.
Cette demeure et sa région resteront à jamais dans leurs souvenirs comme un paradis enchanteur.
L’hôtel Belles Rives,
une saga familiale
Dans le même temps, à mille lieux de la Méditerranée, Boma Estène quitte sa Russie natale et part à la découverte de la Ville Lumière, Paris, puis d’Antibes, réalisant ainsi les rêves qui avaient bercé son enfance.
En 1929, accompagné de sa femme Simone, issue d’une dynastie d’hôteliers antiboise, Boma Estène acquiert la villa Saint-Louis et la métamorphose en lieu de villégiature : visionnaire, il a perçu toute la qualité de cette demeure construite au bord de la mer, alors que l’époque privilégiait les implantations en hauteur.
Premier établissement « les pieds dans l’eau » de la Côte d’Azur, l’Hôtel Belles Rives est né. L’intuition de Boma Estene est rapidement confirmée : en 1930 et 1931, une aile et deux étages sont ajoutés afin d’agrandir l’Hôtel qui compte alors 42 chambres.
Boma et Simone auront trois enfants : Georges, Raïna-Laure (Laurette) et Casimir. En 1970, c’est ce dernier qui reprend les rênes de l’Hôtel au décès de son père cette année-là.
La belle histoire continue…
Trente ans plus tard, Marianne Estene-Chauvin, petite-fille de Boma et Simone et fille de Georges, décide de poursuivre l’aventure.
Après un parcours dans l’art contemporain, cette esthète exigeante, consciente de l’importance de la valeur patrimoniale Art Déco du lieu et de la nécessité de le protéger, est venue prêter main forte à son oncle Casimir.
Devenue Présidente, elle ouvre l’établissement toute l’année, baptise le restaurant gastronomique « La Passagère » et inscrit l’hôtel à l’inventaire du Patrimoine du XXe siècle.
Sous son impulsion, les années qui suivent sont marquées par une belle dynamique de développement : rachat de l’Hôtel Juana et fondation du Groupe Belles Rives en 2006, rénovation de la plage Belles Rives dont le restaurant est désormais ouvert midi et soir, accueillant chaque jeudi les fameuses soirées DJ Live Villa Rosa.
En 2016, La Passagère reçoit sa première étoile Michelin : une consécration du talent des deux chefs, Aurélien Véquaud (élu Grand Chef de Demain au Gault & Millau 2019) et Steve Moracchini (élu Chef Pâtissier de l’Année au Gault & Millau 2016).
En 2017, Antoine Chauvin-Estene, le fils de Marianne, rejoint le Groupe Belles Rives. Il en est aujourd’hui le Président et enchaîne en 2023 deux transformations majeures : le nouveau Bar Fitzgerald - new look, same iconic place – ainsi que la création de la table Paseo, plaisirs partagés et nouvelle déco botanical chic !
"Les artistes tissent toujours des fils narratifs autour de leurs images ; j'ai construit le Belles Rives à partir de mon histoire personnelle.
C'est là que je suis bien et les clients entretiennent ce même rapport singulier avec cette maison, construisant eux aussi leur propre fiction du bonheur, à travers le prisme de leurs souvenirs de vacances.